Cette petite voix que vous n'entendez peut-être plus ?
- sjd673
- 31 oct.
- 5 min de lecture
Je suis sûre que vous la connaissez. Cette petite voix intérieure qui sait. Celle qui vous murmure ce dont vous avez vraiment besoin, ce qui est juste pour vous.
Sauf que... depuis combien de temps ne l'avez-vous pas écoutée ? Je veux dire "écoutée vraiment ?"
Alors, je ne vais pas vous mentir :
J'ai passé les 10 derniers mois de l'année à fond, le pied sur l'accélérateur.
En adoptant ce rythme en continu, j'ai négligé quelque chose d'essentiel : Moi, mes besoins. Cette petite voix qui pourtant connaît parfaitement mon rythme.
Ce n'est pas qu'elle s'est tue. C'est moi qui ai cessé d'écouter.
Il y a quelques jours, en replongeant dans le livre Votre chemin de vie de Dan Millman, je suis retombée sur "La loi de l'intuition". Et je n'ai plus pu l'ignorer.
Il écrit quelque chose de puissant : à partir du moment où nous cessons de nous baser sur l'opinion d'autrui pour mesurer notre valeur et savoir qui nous sommes, nous pouvons entrer en contact avec notre intuition intérieure.
J'ai réalisé que c'était exactement ça. En courant partout, en voulant bien faire, j'avais donné l'autorisation aux autres de définir ce qui était bon pour moi.

L'année 9 : un tri nécessaire
L'énergie 9 de 2025 nous invite à nous redéfinir. Non pas selon ce qu'on croit devoir être, mais selon qui nous sommes vraiment.
Cette année met en lumière ce qui n'est plus aligné - et elle fait de la place, parfois brutalement. Pour accueillir le nouveau, il faut d'abord libérer l'espace occupé par les "tu devrais, il faut", par tout ce qui n'est pas vous.
Ce que votre corps sait déjà
Voici quelque chose de fascinant : votre intuition n'est pas magique. Elle est biologiquement informée.
Dans une étude du neuroscientifique Antonio Damasio, des participants jouaient à un jeu de cartes truqué. Leurs mains commençaient à transpirer avant même qu'ils réalisent que certaines piles étaient à éviter.
Leur corps savait. Leur intuition savait.
Nous avons tous vécu ça. Cette sensation physique qui dit "quelque chose ne va pas", ou cet élan quand "quelque chose est juste".
Le problème ? Depuis l'enfance, on nous a appris à ne plus écouter ces sensations. "Ne sois pas si sensible." "Tu te fais des idées."
Progressivement, nous avons remplacé cette intelligence intérieure par l'opinion des autres. Comme s'ils savaient mieux que nous ce qui est bon pour nous. Comme si notre ressenti n'était pas une information fiable.
Et c'est précisément là que nous perdons le contact avec notre petite voix.
Le masque et la voix
Jung parlait du Persona - cette façade sociale que nous construisons pour être acceptés. Un masque que nous portons pour correspondre aux attentes de notre famille, de notre milieu, de la société.
Ce masque n'est pas mauvais en soi. Nous en avons tous besoin pour vivre en société. Le problème surgit quand nous devenons le masque. Quand nous oublions qu'il y a quelqu'un derrière, avec une voix qui sait, qui ressent, qui a des besoins propres.
À force de jouer le rôle, nous finissons par croire que nous sommes le rôle.
Dan Millman l'explique bien : tant que nous cherchons l'approbation des autres pour nous définir, nous leur donnons l'autorité sur notre vie. Nous défendons alors nos opinions, nos choix, nos actions comme si c'était nous-mêmes.
Reprendre sa juste place
Voici quelque chose que j'ai mis du temps à comprendre : les autres n'ont pas plus de réponses que vous sur ce qui est bon pour vous.
Même avec les meilleures intentions. Même ceux qui vous aiment. Même les experts, les thérapeutes, les guides spirituels.
Ils peuvent vous éclairer, vous accompagner, vous offrir un miroir. Mais ils ne peuvent pas savoir ce que vous seul·e savez de l'intérieur.
Pourtant, nous avons cette tendance à mettre l'opinion des autres sur un piédestal.
Pourquoi ? Parce que c'est plus rassurant. Parce que si on se trompe, au moins ce n'est pas "notre faute". Parce que notre intuition nous demande d'assumer nos choix - et cela peut être terrifiant.
Mais : personne ne vit dans votre peau. Personne ne ressent ce que vous ressentez. Personne ne connaît votre histoire intérieure comme vous.

Comment appliquer cette loi de l'intuition
Voici des propositions pour vous reconnecter à votre petite voix :
1. Posez une main sur votre cœur
Littéralement. Quand vous devez prendre une décision, une main sur le cœur, prenez trois respirations.
Puis posez-vous la question : "Est-ce que cela est aligné pour moi ?"
Ne cherchez pas une réponse mentale. Ressentez. Est-ce que ça se contracte ou ça s'ouvre ? Est-ce que c'est lourd ou léger ? Votre corps vous donne la réponse avant votre tête.
Avec la pratique, vous saurez à faire la différence entre ce qui vient de votre mental conditionné et ce qui vient de votre intuition.
2. Tenez un journal de votre état intérieur
Chaque jour, notez simplement :
Comment je me suis senti·e aujourd'hui ?
Quand me suis-je senti·e aligné·e ?
Quand me suis-je senti·e en décalage ?
Ne jugez pas. Observez.
Au bout de quelques semaines, des patterns émergent. Vous commencez à voir clairement ce qui vous nourrit et ce qui vous vide. Ce qui est vous et ce qui est le masque.
Ce journal devient un espace où votre petite voix peut s'exprimer sans filtre, sans censure, sans avoir à se justifier.
3. Distinguez votre voix de celle des autres
Exercice simple mais puissant : quand une pensée surgit, demandez-vous "Qui parle ?"
Est-ce moi ? Ou est-ce la voix de ma mère ? De mon père ? De mon ex ? De la société ?
Souvent, ce que nous prenons pour notre opinion n'est qu'un écho de ce qu'on nous a répété toute notre vie.
Identifier la source de la voix est déjà un acte de libération. Parce qu'une fois que vous savez que ce n'est pas votre voix, vous pouvez choisir de ne plus la suivre.
Faire autorité sur sa vie
Cela commence par un acte simple mais radical : décider que votre opinion sur vous-même compte plus que celle des autres.
Non pas dans l'arrogance, mais dans la reconnaissance que personne ne vous connaît mieux que vous.
Aux personnes qui croient savoir ce qui est bon pour vous, vous pouvez dire avec clarté : "Voilà comme je suis. Voilà ce dont j'ai besoin."
Pas pour convaincre. Juste pour poser votre vérité.
Jung appelait ce processus l'individuation - devenir qui vous êtes vraiment, au-delà des attentes collectives. Lorsque vous êtes aligné·e avec vous-même, vous n'épuisez plus votre énergie à maintenir une façade.
Et quelque chose d'étonnant se produit : les personnes qui résonnent vraiment avec vous se rapprochent. Les autres s'éloignent - et c'est parfait aussi.
L'opportunité de novembre
Le mois de novembre, avec son énergie 11/2, nous offre exactement cet espace : ralentir, faire taire le bruit extérieur, et écouter.
Cette petite voix est toujours là. Elle attend juste qu'on lui accorde de l'attention.
Et vous savez quoi ? C'est une joie de lui redonner cet espace.
L'énergie du 11 nous invite aussi à demander de l'aide s'il est difficile de renouer ce lien avec soi.
Cela vous parle ?
Novembre vous offre cette opportunité.
Et votre singularité n'est pas un défaut à corriger. C'est votre plus grand pouvoir.
Êtes-vous prêt·e ?
Si vous ressentez le besoin d'être accompagné·e pour retrouver le contact avec votre voix intérieure, je suis là.
De tout cœur🌈
Sarah-Jane
P.S. : Si vous n'avez pas encore lu Votre chemin de vie de Dan Millman, je vous le recommande.




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